Plus de 18 morts, 2000 arrestations, des abus sexuels commis lors des détentions arbitraires. Face à un mouvement social inédit contre un système néolibéral, le gouvernement a donné l’ordre aux forces armées d’assurer un couvre-feu. Une situation intolérable dénoncée par le politologue Pierre Lebret.
La question que nous pouvons nous poser aujourd’hui c’est où se trouve la communauté internationale ? Devons-nous continuer à observer les images des chars de l’armée chilienne défiler à Santiago et contre son propre peuple ?
Les violences de l’armée continuent, l’Institut national des droits humains du Chili émet un bilan lourd : plus de 18 morts, 2000 arrestations, des abus sexuels ont également été commis lors des détentions arbitraires, et ce n’est que la version officielle. Cette situation est inacceptable, intolérable, dans ce pays qui doit recevoir dans quelques semaines les sommets de l’APEC (la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC, Asia-Pacific Economic Cooperation) est un forum économique intergouvernemental) et la COP25 (la 25e conférence des Nations Unies sur le changement climatique).
« Le peuple chilien se réapproprie le mot "dignité" »
Qu’attend la communauté internationale pour condamner cet État chilien qui viole la Convention de Genève en portant atteinte à la société civile. Nous avons écouté au sein de l’Assemblée nationale française les propos du Ministre Jean-Yves Le Drian, il exprime ses regrets tout en réaffirmant que le Chili est une démocratie. Nous attendons de la diplomatie des actes. La France peut exiger, pour l’apaisement de la situation, un retrait immédiat de l’armée au Chili. Les regrets ne suffisent pas. Jusqu’où peut aller un président au nom de la démocratie ?
Le peuple chilien se réapproprie le mot « dignité », il prend en main une transition démocratique inachevée il y a 30 ans, dans un pays où la Constitution est toujours issue de la dictature Pinochet. Le dialogue que propose le Président Piñera ne peut s’établir que si l’armée revient dans ses casernes et si tous les acteurs politiques et forces vives – mouvements sociaux, syndicats – de la nation sud-américaine sont invités à la table des négociations.

L'article
La question que nous pouvons nous poser aujourd’hui c’est où se trouve la communauté internationale ? Devons-nous continuer à observer les images des chars de l’armée chilienne défiler à Santiago et contre son propre peuple ?
Les violences de l’armée continuent, l’Institut national des droits humains du Chili émet un bilan lourd : plus de 18 morts, 2000 arrestations, des abus sexuels ont également été commis lors des détentions arbitraires, et ce n’est que la version officielle. Cette situation est inacceptable, intolérable, dans ce pays qui doit recevoir dans quelques semaines les sommets de l’APEC (la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC, Asia-Pacific Economic Cooperation) est un forum économique intergouvernemental) et la COP25 (la 25e conférence des Nations Unies sur le changement climatique).
« Le peuple chilien se réapproprie le mot "dignité" »
Qu’attend la communauté internationale pour condamner cet État chilien qui viole la Convention de Genève en portant atteinte à la société civile. Nous avons écouté au sein de l’Assemblée nationale française les propos du Ministre Jean-Yves Le Drian, il exprime ses regrets tout en réaffirmant que le Chili est une démocratie. Nous attendons de la diplomatie des actes. La France peut exiger, pour l’apaisement de la situation, un retrait immédiat de l’armée au Chili. Les regrets ne suffisent pas. Jusqu’où peut aller un président au nom de la démocratie ?
Le peuple chilien se réapproprie le mot « dignité », il prend en main une transition démocratique inachevée il y a 30 ans, dans un pays où la Constitution est toujours issue de la dictature Pinochet. Le dialogue que propose le Président Piñera ne peut s’établir que si l’armée revient dans ses casernes et si tous les acteurs politiques et forces vives – mouvements sociaux, syndicats – de la nation sud-américaine sont invités à la table des négociations.

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