Le malaise était palpable ce jeudi 23 mai au procès de Patrick Balkany, où l'accusé s'est retranché derrière la figure de son père survivant d'Auschwitz, estimant que les accusations de fraude fiscale le visant masquent "un antisémitisme profond".
Ambiance poisseuse. Sentiment de malaise. Face au tribunal correctionnel, Patrick Balkany tient la barre comme un pilote d’avion avant un crash. La bouche sèche lui donne un filet de voix méconnaissable. Son teint rouge trahit son stress. Il se tourne souvent pour chercher l’approbation de son avocat, Me Antoine Vey, en l’absence de Dupond-Moretti. Dès qu’il peut, il se lance dans une digression inutile pour se donner un peu d’air. Il grappille quelques minutes avant la prochaine question, à la façon d’un boxeur qui se raccroche aux cordes avant les prochains coups. La valse des millions, des comptes dans les paradis fiscaux et des sociétés écrans continue. Lui se raccroche à la seule explication de tous ces fonds occultes : c’était la fortune de son père. Il s’y raccroche depuis la fin de l’instruction judiciaire, sans jamais être parvenu à convaincre ni le juge Van Ruymbeke, ni le parquet. Aucune preuve, aucune trace, aucun élément matériel n’est jamais venu conforter sa version.

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Ambiance poisseuse. Sentiment de malaise. Face au tribunal correctionnel, Patrick Balkany tient la barre comme un pilote d’avion avant un crash. La bouche sèche lui donne un filet de voix méconnaissable. Son teint rouge trahit son stress. Il se tourne souvent pour chercher l’approbation de son avocat, Me Antoine Vey, en l’absence de Dupond-Moretti. Dès qu’il peut, il se lance dans une digression inutile pour se donner un peu d’air. Il grappille quelques minutes avant la prochaine question, à la façon d’un boxeur qui se raccroche aux cordes avant les prochains coups. La valse des millions, des comptes dans les paradis fiscaux et des sociétés écrans continue. Lui se raccroche à la seule explication de tous ces fonds occultes : c’était la fortune de son père. Il s’y raccroche depuis la fin de l’instruction judiciaire, sans jamais être parvenu à convaincre ni le juge Van Ruymbeke, ni le parquet. Aucune preuve, aucune trace, aucun élément matériel n’est jamais venu conforter sa version.

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