Depuis un an, faire fonctionner le nouveau Palais de justice relève parfois d’une gageure. Des contraintes liées au choix d’un partenariat public privé.
Il aura fallu une histoire de bureau cassé pour que l’apparent calme qui règne au nouveau tribunal de Paris vole en éclats. Ce jour de mai, au deuxième étage du « Bastion », comme on surnomme cette dépendance du tribunal qui abrite notamment la compagnie chargée de sa protection, des policiers tentent de menotter un justiciable, mais celui-ci résiste, et un meuble cède dans la bataille. Rien de bien extraordinaire pour un service confronté à des situations parfois tendues. Mais la suite donnée à cette histoire est, elle, plus surréaliste.
Lorsque la capitaine de la compagnie apprend par mail, le 27 mai, que la société propriétaire des murs du nouveau palais – Arélia (dont Bouygues est actionnaire) – a déposé plainte contre la police, elle n’en revient pas.
« Nous avons effectivement demandé au partenaire de systématiquement déposer plainte en présence d’une dégradation volontaire », précise Jérôme Clauzure, chargé au ministère de la justice des relations avec Arélia. « Avant [d’en arriver là], il était possible de nous solliciter pour connaître le contexte », lui répond la policière. Et de rappeler « le matériel (…) pas toujours adapté », les locaux trop exigus pour accueillir les 750 personnes de son service.

L'article
Il aura fallu une histoire de bureau cassé pour que l’apparent calme qui règne au nouveau tribunal de Paris vole en éclats. Ce jour de mai, au deuxième étage du « Bastion », comme on surnomme cette dépendance du tribunal qui abrite notamment la compagnie chargée de sa protection, des policiers tentent de menotter un justiciable, mais celui-ci résiste, et un meuble cède dans la bataille. Rien de bien extraordinaire pour un service confronté à des situations parfois tendues. Mais la suite donnée à cette histoire est, elle, plus surréaliste.
Lorsque la capitaine de la compagnie apprend par mail, le 27 mai, que la société propriétaire des murs du nouveau palais – Arélia (dont Bouygues est actionnaire) – a déposé plainte contre la police, elle n’en revient pas.
« Nous avons effectivement demandé au partenaire de systématiquement déposer plainte en présence d’une dégradation volontaire », précise Jérôme Clauzure, chargé au ministère de la justice des relations avec Arélia. « Avant [d’en arriver là], il était possible de nous solliciter pour connaître le contexte », lui répond la policière. Et de rappeler « le matériel (…) pas toujours adapté », les locaux trop exigus pour accueillir les 750 personnes de son service.

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